Des bruits de grattement dans les murs perturbent votre sommeil ? Ces sons nocturnes signalent généralement la présence d’un animal indésirable dans votre habitation. Rongeurs, fouines, oiseaux ou insectes xylophages : chaque visiteur laisse une signature sonore distincte.


Identifier la source de ces bruits permet d’agir rapidement et d’éviter des dégâts matériels ou des risques sanitaires. Un grattement léger et rapide évoque une souris. Un bruit sourd et chaotique suggère plutôt une fouine.

Dans cet article nous verrons :
  • Les caractéristiques sonores propres à chaque animal (rongeurs, fouines, oiseaux, insectes)
  • Les indices visuels complémentaires pour confirmer votre diagnostic
  • La localisation des bruits et ce qu’elle révèle sur l’intrusion
  • Les risques sanitaires et matériels associés à chaque type d’animal
  • Les premières actions à entreprendre avant l’intervention d’un expert

Les rongeurs, premiers suspects des bruits nocturnes

Les bruits de grattement nocturnes proviennent le plus souvent de rongeurs. Souris, rats, loirs et lérots s’activent dès la tombée de la nuit à la recherche de chaleur et de nourriture.

La souris : des bruits légers et rapides

La souris domestique produit des grattements légers, aigus et très rapides. Elle se déplace avec agilité dans les cloisons et derrière les plinthes. Son activité se concentre entre minuit et l’aube.

Une souris peut produire entre 50 et 80 crottes par jour. Ces déjections mesurent 3 à 8 mm et ressemblent à des grains de riz noirs aux extrémités pointues.

Le rat : des sons plus lourds et des cavalcades

Le rat émet des bruits plus forts en raison de sa taille supérieure (environ 20 cm). Ses déplacements produisent des sons sourds, des cavalcades le long des murs et parfois des couinements.

Les crottes de rat mesurent entre 12 et 20 mm. Le rat brun laisse des excréments en forme de capsule. Le rat noir produit des crottes incurvées, en forme de banane.

À retenir Un rat produit environ 40 crottes par nuit, souvent regroupées dans des « latrines ».

Le loir et le lérot : des visiteurs saisonniers

Le loir gris et le lérot hibernent d’octobre à avril. Si vous entendez des bruits en été ou en automne, ces animaux peuvent en être responsables. Le lérot se distingue par son masque noir autour des yeux. Selon l’Observatoire de la faune de Bourgogne, on peut l’entendre s’activer dans les greniers. Ces deux espèces ne sont pas classées nuisibles.

La fouine : un bruit comparable à celui d’un chat

La fouine produit des nuisances sonores bien plus importantes que les rongeurs. Cet animal nocturne mesure 40 à 60 cm et pèse entre 1 et 2 kg. Quand une fouine se déplace dans un grenier, elle donne l’impression d’un animal de la corpulence d’un chat.

Une signature sonore reconnaissable

La fouine génère des bruits sourds, presque chaotiques. Ses déplacements sont rapides et bruyants. Elle court et saute, provoquant des impacts marqués sur le plancher des combles.

Les bruits de fouine se caractérisent par des pas lourds et irréguliers, des courses rapides avec des sauts, et des cris stridents pendant la période de reproduction (juillet-août). Les nuisances s’intensifient en mai lors des portées.

Des indices visuels spécifiques

Les excréments de fouine mesurent 7 à 10 cm de long, sont torsadés et contiennent souvent des poils, des os de petits animaux ou des noyaux de fruits. Leur odeur est particulièrement forte.

Attention La fouine est un animal protégé dans certains départements. Il est interdit de la tuer. Seule la capture vivante ou l’éloignement par répulsifs sont autorisés.

Les oiseaux : des bruits matinaux et des piaillements

Les oiseaux qui nichent sous les toitures produisent des sons différents des mammifères. Moineaux, étourneaux et pigeons apprécient les combles pour leur chaleur et leur protection.

Comment reconnaître une présence aviaire

Contrairement aux rongeurs, les oiseaux sont actifs tôt le matin plutôt qu’en pleine nuit. Leurs bruits se caractérisent par des gazouillis et des piaillements à l’aube, des battements d’ailes contre les parois et des tapotements de pattes sur les surfaces métalliques.

Les fientes d’oiseaux constituent l’indice visuel principal. Elles sont porteuses de maladies et leur accumulation peut obstruer gouttières et conduits d’aération.

La réglementation sur les nids

La destruction des nids est encadrée par la loi. Selon la LPO, « la destruction et l’enlèvement des nids, même s’ils ne contiennent pas d’œufs, sont sanctionnés pénalement ». Seuls les nids d’étourneaux, de moineaux domestiques et de pigeons peuvent être détruits sans dérogation.

Les insectes xylophages : des bruits discrets mais révélateurs

Les insectes xylophages produisent des sons ténus provenant directement du bois de votre charpente. Les capricornes, vrillettes et termites attaquent les structures en creusant des galeries.

Des sons caractéristiques selon l’espèce

Le capricorne des maisons émet un bruit de grignotement audible par temps chaud. La vrillette produit un son régulier comparable à un tic-tac, ce qui lui vaut le surnom d’« horloge de la mort ».

Les bruits d’insectes xylophages se caractérisent par une localisation fixe dans le bois, contrairement aux mammifères qui se déplacent.

Les signes visuels d’une infestation

Recherchez des trous de sortie dans le bois : ovales de 6 à 10 mm pour le capricorne, circulaires de 2 à 3 mm pour la vrillette. La présence de sciure fine (vermoulure) sous les poutres confirme l’activité des larves.

À retenir Une charpente attaquée par des capricornes peut perdre une grande partie de sa résistance structurelle. Un diagnostic professionnel est indispensable.

La localisation des bruits : un indice précieux

L’emplacement des sons nocturnes fournit des informations essentielles sur l’animal présent et son point d’entrée.

Bruits dans les murs

Des grattements provenant des cloisons indiquent généralement la présence de rongeurs. Souris et rats se déplacent entre les doublages et l’isolant. Ils apprécient particulièrement la laine de verre où ils construisent leurs nids.

Bruits dans le plafond ou les combles

Un bruit de grattage dans le plafond peut signaler plusieurs types d’animaux. Les sons légers et rapides évoquent des souris. Des bruits lourds et chaotiques suggèrent une fouine. Des piaillements matinaux indiquent des oiseaux.

Bruits localisés dans le bois

Si le bruit provient d’une poutre ou d’un élément de charpente précis, les insectes xylophages sont probablement en cause. Contrairement aux mammifères qui se déplacent, les larves d’insectes restent au même endroit pendant des mois, voire des années.

Type de bruit Localisation typique Animal probable
Grattements légers et rapides Cloisons, faux plafonds Souris
Cavalcades et grattements sourds Combles, caves Rats
Bruits lourds, courses chaotiques Greniers, sous toiture Fouine
Piaillements, battements d’ailes Sous les tuiles, combles Oiseaux
Grignotement fixe, tic-tac Charpente, poutres Insectes xylophages

Les risques associés à chaque intrusion

La présence d’animaux dans les murs représente des risques sanitaires et matériels qu’il convient d’évaluer.

Risques sanitaires des rongeurs

Les rats et les souris sont vecteurs de maladies transmissibles à l’homme. Selon l’Institut Pasteur, la leptospirose touche 600 à 700 personnes chaque année en France métropolitaine. Elle peut évoluer vers « une atteinte rénale, hépatique, méningée ou pulmonaire » et devient mortelle dans 5 à 20 % des cas.

Depuis août 2023, la leptospirose est devenue une maladie à déclaration obligatoire selon Santé publique France. Les rongeurs transmettent également la salmonellose via leurs déjections.

Dégâts matériels

Les rongeurs rongent constamment car leurs dents poussent en permanence. Câbles électriques, isolants et structures en bois subissent leurs attaques. Les fouines détériorent l’isolation et les gaines électriques, créant des risques d’incendie.

Attention Ne manipulez jamais des déjections de rongeurs sans protection. Portez des gants et un masque.

Les premières actions à entreprendre

Face à des bruits nocturnes suspects, quelques actions simples permettent d’affiner le diagnostic.

Identifier les indices visuels

Inspectez les zones sombres et peu fréquentées : greniers, caves, arrière des placards. Recherchez des excréments le long des murs, des traces de grignotage sur les emballages, des marques de frottement grasses le long des plinthes et des trous dans les cloisons.

Utiliser la technique de la farine

Saupoudrez de la farine ou du talc le long des murs et près des zones suspectes. Vérifiez le lendemain la présence de traces de pattes. Cette méthode permet d’identifier les chemins de passage.

Documenter les observations

Notez l’heure précise des bruits, leur durée et leur localisation. Un bruit vers 5 heures suggère des oiseaux. Une activité entre minuit et 3 heures évoque des rongeurs ou une fouine.

Checklist avant l’intervention professionnelle :
  • Repérer les zones où les bruits sont les plus forts
  • Rechercher et photographier les indices visuels
  • Noter les horaires d’activité sur plusieurs nuits
  • Identifier les points d’entrée potentiels

Quand faire appel à un professionnel

Certaines situations nécessitent l’intervention rapide d’un expert en lutte anti-nuisibles.

Contactez un professionnel si vous constatez des bruits nocturnes persistants depuis plusieurs jours, la présence de nombreuses déjections, des traces de grignotage sur les câbles électriques ou une odeur désagréable dans les combles.

Un technicien certifié dispose des compétences pour identifier précisément l’animal présent. Cette identification conditionne le choix de la méthode de traitement. Le professionnel évalue également l’ampleur de l’infestation et les points d’entrée à sécuriser.

Chez nous, nos techniciens certifiés Certibiocide interviennent à Paris et en Île-de-France pour identifier la source de vos nuisances nocturnes. Nous proposons un diagnostic précis et un suivi post-traitement pour garantir des résultats durables. Notre expertise couvre l’ensemble des nuisibles rongeurs susceptibles de perturber votre tranquillité.

Questions fréquentes

Comment savoir si le bruit vient d’une souris ou d’un rat ?

La distinction entre souris et rat repose sur l’intensité sonore et la taille des déjections. Les grattements de souris sont légers, aigus et très rapides. Ceux du rat sont plus forts et plus espacés. Les crottes constituent l’indice le plus fiable : 3 à 8 mm pour la souris contre 12 à 20 mm pour le rat. L’examen des excréments trouvés le long des murs permet de trancher définitivement.

Une fouine peut-elle vivre dans mes combles sans que je la voie ?

Oui, une fouine peut occuper vos combles pendant plusieurs semaines sans être aperçue. Animal nocturne et très discret, elle sort uniquement après la tombée de la nuit. Sa présence se trahit par des bruits lourds, des excréments caractéristiques de 7 à 10 cm et une odeur marquée. Si vous suspectez une fouine, l’intervention d’un professionnel est recommandée car cet animal bénéficie d’un statut protégé.

Les bruits de grattement dans les murs sont-ils dangereux pour la santé ?

Les bruits eux-mêmes ne présentent aucun danger. En revanche, la présence d’animaux peut constituer un risque sanitaire. Les rongeurs transmettent des maladies comme la leptospirose via leurs déjections et leur urine. L’Institut Pasteur indique que la leptospirose devient mortelle dans 5 à 20 % des cas. Ne manipulez jamais des excréments sans protection.

Combien de temps faut-il pour se débarrasser de rongeurs dans les murs ?

La durée dépend de l’espèce et de l’ampleur de l’infestation. Pour des souris, comptez 2 à 3 passages sur 2 à 4 semaines. Les rats nécessitent parfois davantage de temps. La sécurisation des points d’entrée après élimination est essentielle pour éviter toute réinfestation.

Sources

  • Institut Pasteur – Leptospirose : causes, symptômes, traitement et prévention (2024) [FR] : https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/leptospirose
  • Santé publique France – La leptospirose devient une maladie à déclaration obligatoire (2023) [FR] : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/la-leptospirose-devient-une-maladie-a-declaration-obligatoire
  • LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) – Comment réaliser des travaux sans mettre en danger les espèces du bâti (2025) [FR] : https://www.lpo.fr/decouvrir-la-nature/conseils-biodiversite/conseils-biodiversite/accueillir-la-faune-sauvage/comment-realiser-des-travaux-sans-mettre-en-danger-les-especes-du-bati
  • Observatoire SHNA-OFAB Bourgogne – Fiche espèce du Loir gris (2024) [FR] : https://ressources.shna-ofab.fr/fr/fiches-especes/loir-gris-glis-glis_45_T61648.html
  • Observatoire SHNA-OFAB Bourgogne – Fiche espèce du Lérot (2024) [FR] : https://observatoire.shna-ofab.fr/fr/fiches-especes/lerot-eliomys-quercinus_45_T61618.html
  • Qualitel – Comment se débarrasser de l’insecte capricorne définitivement (2024) [FR] : https://www.qualitel.org/particuliers/conseils/insectes-nuisibles/comment-se-debarrasser-des-capricornes/
photo de Kévin GRANADA RIOS
Article écrit par :

Kévin GRANADA RIOS

Fondateur de Kosmos Solutions, spécialiste en dératisation et désinsectisation
Profil LinkedIn

Fasciné par la biologie et l’environnement depuis mon plus jeune âge, j’ai choisi de m’orienter vers le domaine du contrôle des nuisibles après mes études. Fort de mes compétences en Pest Management et de mon expérience en gestion d’entreprise, j’ai créé Kosmos pour offrir des solutions professionnelles et respectueuses de l’environnement. Mon expertise s’étend de la prévention à l’éradication des nuisibles, et j’ai eu l’occasion de travailler sur des cas variés et complexes plus particulièrement à Paris et sur le réseau national. J’espère que mes guides vous aideront à comprendre et à résoudre vos problèmes de nuisibles.

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